Le Pays d’Issoire

  • Issoire

Ville labellisée Pays d’Art et d’Histoire, l’art roman est très présent, avec notamment l’abbatiale Saint-Austremoine, édifice du XIIe siècle faisant partie des cinq églises romanes majeures de Basse-Auvergne. Elevée en pierre dorée, l’arkose provenant de Montpeyroux, il s’agit de la plus vaste des églises romanes d’Auvergne : 65 m de long, 18 m sous voûte et 23 m sous la coupole !
Autre édifice emblématique d’Issoire : la Tour de l’Horloge qui veille depuis plus de 500 ans sur la ville et ses habitants. Bâtie vers 1480 par le consul AustremoineBohier, elle incarna l’essor de la cité et le développement du pouvoir civil face au pouvoir religieux. Chaque année, ce lieu accueille des expositions thématiques. Après avoir découvert les trois niveaux d’exposition, grimpé 84 marches, un spectacle à 360° surprend le visiteur : lebelvédère offre un point de vue unique sur les toits orangés de la ville et les massifs environnants : le Sancy, la chaîne des Puys, le Cézallier.
Au cœur de la ville, la place de la République accueille chaque samedi matin un magnifiquemarché. Durant l’été, Issoire s’anime lors des Vendred’Issoire. Au programme : concerts gratuits, marchés nocturnes, terrasses animées, soirées thématiques…
www.issoire-tourisme.com
www.tour-horloge.issoire.fr

  • Saint-Floret

Traversée par la rivière Couze Pavin, les deux rives du village sont reliées par plusieurs ponts. L’un d’entre eux, le pont médiéval, accueille dans un oratoire une vierge romane polychrome de la fin du XIIIe siècle. L’entrée du fort villageois est matérialisée par une arche par laquelle se fait son accès. Sur la droite se dessine l’église du XVIIIe siècle qui a remplacé la chapelle castrale adjointe au château et qui datait du XIIIe siècle. La salle d’apparat compte de remarquables fresques du XIVe siècle qui sont infiniment liées à la légende du roi Arthur et aux chevaliers de la Table ronde.
En face, sur le promontoire rocheux, se dessine le site du Chastel, le plus ancien de Saint-Floret, où l’on accède soit par un agréable chemin de randonnée, qui est l’ancien chemin de Croix, soit par la route en voiture ou en vélo… Le Chastel a la particularité d’être un site de nécropole qui accueillait des tombes creusées dans le socle granitique du rocher dites anthropomorphes car en forme de corps humain.

  • Boudes

On ne vient pas à Boudes sans chaussures de marche dans la voiture pour effectuer la randonnée de la Vallée des Saints (2h, 5,8 km). Ce site insolite rappelle les décors du Far West. Ses magnifiques cheminées de fées d’argile rouge, sculptées par l’érosion, ressemblent à de gigantesques statuesévoquant une succession de moines.
Mais Boudes est également connu pour ses vignes en coteaux. Plusieurs vignerons sont toujours aussi heureuxde faire déguster leurs vins. Citons notamment les cavesSauvat, Pélissier, Charmensat…

  • Brassac-les-Mines

Cette commune reste fortement marquée par son passé minier. En arrivant à la mine de Bayard, le visiteur peut observer les vestiges d’une vie minière qui battait son plein et faisait vivre le territoire. Le chevalement trône encore au-dessus de ce puits de 5 mètres de diamètre et de 691 mètres de profondeur. Cette mine, fermée en 1978, accueillait des centaines de kilomètres de galeries creusées à différentes profondeurs.
Habitués et curieux peuvent encore évoluer au sein de quelques galeries sécurisées où l’on peut observer des reconstitutions, via des mannequins et du matériel, témoignant du travail effectué par les mineurs qui extrayaient le charbon anthracite
D’autres activités ont également participé à sa renommée comme la batellerie sur la rivière Allier. À Brassac, l’ancien quai d’embarquement empierré de l’ancien port de Brassaget, où étaient amarrées les sapinières en vue du départ, est encore visible, tout comme un ou deux anneaux servant à attacher les bateaux.

  • Nonette et Orsonette

Ces deux villages perchés valent le détour ! Nonette, Petite cité de caractère, est dominé par une butte autrefois coiffée d’un château. Profitez du panorama magnifique que vous pourrez admirer après avoir emprunté le sentier vous permettant de monter au sommet et de faire le tour de la butte. Après l’effort, le réconfort ! N’hésitez pas à admirer l’église mi-romane/mi-gothique Saint-Nicolas et notamment son portail roman divinement sculpté.Orsonnette, ancien village vigneron, a conservé ses ruelles étroites et atypiques ainsi que ses maisons vigneronnes, ses fontaines…

  • Montpeyroux

Le village culmine à 490 mètres sur sa butte et il est surtout riche en arkose, cette pierre blonde, chaleureuse, de la famille des grés, tirée de nombreuses carrières.
Labellisé Plus Beau village de France en 1989, ce lieu unique offreun panorama à couper le souffle avec une vue sans égal sur la chaîne des Puys et le massif du Sancy. Au départ, à la fin du XIe siècle, c’est l’abbaye de Sauxillanges qui décida d’y construire un prieuré. Bien vite, la seigneurie locale édifia, au XIIIe siècle, un château et un mur d’enceinte abritant le village. De ce château ne subsiste que le donjon situé tout en haut de la butte, une tour que l’on peut aujourd’hui visiter et surtout gravir pour admirer un paysage époustouflant à 360 degrés. Quant aux fortifications, il en reste surtout le porche, dernier vestige des remparts, datant du XIVe siècle. Montpeyrouxest également un village d’artistes. Nokat, l’artiste clermontoise, a ainsi notamment posé ses valises dans le village. On trouve également des ateliers d’encadrement, d’émaillage sur lave…

  • Champeix

Construit le long de la Couze Chambon, le village a été, dès le XIIe siècle, la seconde résidence des Dauphins d’Auvergne, là où s’élevait autrefois leur château fort du Marchidial dont il ne reste plus que l’église. Il convient d’y monter pour le panorama, pour ses jardins, pour admirer de plus près le campanile datant du XVIIIe siècle et surtout pour y visiter son église classée. Champeix est également la Cité des jardins. Que ce soit dans les contrebas du Marchidial ou le long de la Couze Chambon, les jardins sont légions ; jardins d’agrément comme jardins ouvriers. La vaste place du Pré accueille toujours le marché du vendredi et, en été, des marchés nocturnes.

  • Mareugheol

Situé dans la plaine du Lembron, entre Boudes et Antoingt, Mareugheol possède un patrimoine atypique. En effet, ce village, dont les maisons étaient construites et adossées à l’intérieur d’un rempart surplombé d’un chemin de ronde, est appelé fort villageois. Érigé par et pour les habitants aux XIVe-XVe siècles, celui-ci permettait de favoriser leur protection, mais aussi celles des récoltes, surtout le vin, contre le brigandage qui sévissait à cette époque.

Cet ensemble de forme carrée est flanqué de quatre tours d’angle munies de meurtrières, toujours dans un objectif de protection, tout comme un fossé, invisible aujourd’hui.

Une soixantaine de maisons, appelées loges, étaient construites autour de l’église du XIIe siècle et accueillaient chacune des familles sur trois niveaux : la cave située en bas, une salle de vie et la réserve de produits secs.

Utilisé également pour un usage viticole et agricole, le fort de Mareugheol a finalement été abandonné à cause de ses ruelles étroites mais aussi suite à la crise du phylloxéra dans les années 1895.

  • Montaigut-le-Blanc

Village autrefois fortifié, construit sur un éperon granitique, qui a conservé le charme d’antan avec ses charmantes ruelles qui serpentent au pied du château et de son église. De la forteresse féodale ne subsistent que l’imposant donjon carré, une tourelle d’escalier, une porte ogivale et les restes de l’ancienne chapelle du XIIe. L’église Saint-Blaise, en partie romane, possède de beaux chapiteaux et une intéressante cuve baptismale. N’hésitez pas à profiter du splendide point de vue.
Montaigut-le-Blanc abrite également le site des 140 caves, toutes orientées au Nord et creusées à flanc de coteau. Construites à la fin du XIXe siècle, ces caves servaient à stocker le vin, produit à cette époque en abondance dans le Puy-de-Dôme. Mais, cette prospérité cessa brusquement après l’épisode du phylloxéra. Beaucoup d’entre elles sont restées à l’abandon, certaines ont été reconverties en caves d’affinage pour le fromage local.

  • Villeneuve-Lembron

La commune abrite un château édifié à la fin du XVe siècle pour Rigaud d’Aureille, maître d’hôtel de plusieurs rois de Francenotamment Louis XI et Charles VIII. Les visiteurs peuvent admirer lesdécors peints dont on peut encore voir de remarquables témoignages comme dans la salle d’apparat. Ce château est le témoin d’une transition réussie entre le MoyenÂge et la Renaissance. Ses quatre tours rondes et ses larges fossés rappellent le rôle défensif. En revanche, l’aménagement intérieur est pour le moins celui d’un château de plaisance. N’hésitez pas à visiter l’église atypique du village, bâtie au XVe siècle, située en face du château avec son clocher coiffé d’un dôme à l’impériale.