« Je suis né à Neuvéglise. Plus précisément à Gros de Neuvéglise, en bordure des gorges de la Truyère. » En quelques mots, le décor est planté et tout est dit… Enfin non, pas tout à fait même si l’essentiel est bien là. Vous venez de lire les premières lignes de l’avant-propos de son ouvrage Contes, légendes et autres dires d’Auvergne (Éditions de Borée).

Ce livre témoigne du grand intérêt de Daniel Brugès pour les contes qui ont bercé sa jeunesse notamment lors des traditionnelles veillées au coin du feu. C’est sans doute ce qui l’a amené plus tard au collectage de contes, surtout effectué auprès de son père. « Je tenais à retranscrire des réminiscences de mon enfance. C’est du témoignage oral. Les derniers conteurs ont 80 ans et c’est important d’être dans la transmission », explique l’intéressé. N’oublions pas de préciser que Daniel Brugès glisse quelques mots d’occitan, qu’il affectionne particulièrement, dans ce recueil de contes qui contient également des comptines et des devinettes.

Des aquarelles pour retranscrire le terroir

La vie du Cantalou est également rythmée par la peinture depuis ses jeunes années. « J’ai d’abord pratiqué la peinture à l’huile pendant quinze ans avant de commencer l’aquarelle. Dans mes ouvrages, j’ai toujours associé le texte et l’image peinte ou la photo », raconte-t-il. Des coups de pinceau attendris qui font vibrer l’âme d’un lieu, d’une vieille porte en bois ou du moindre buisson qu’il croise sur son chemin. Une sensibilité sans pareille toujours retranscrite humblement et avec pudeur.

Puis, Daniel Brugès fait son entrée au sein des Éditions de Borée où seront notamment publiés plusieurs de ses carnets d’aquarelles comme celui consacré au Cantal, le premier d’une collection. L’aquarelliste de talent a aussi élargi sa palette thématique en illustrant des recettes auvergnates créées par sa femme Christiane Valat dans deux carnets à déguster sans attendre ! « Il s’agit de thématiques qui sont toujours en lien avec le terroir et la ruralité. Mes parents étaient agriculteurs d’où mon inspiration pour ce milieu. Je ne ressens pas le besoin de faire un carnet sur l’Indonésie… » Et là, un large sourire se dessine sous la barbe grise. Les yeux rieurs plaident coupables eux aussi… Je pense que là, c’est assez clair… « Je suis incapable de parler de la ville et de l’urbain, poursuit le Cantalien pure souche. Il faut vraiment que je ressente avant tout une ambiance. Je ne suis pas un homme d’atelier, je suis sur le terrain. C’est un besoin de peindre dehors car c’est un travail de spontanéité. »

Dans la même veine, cet ancien instituteur retraité qui a exercé toute sa carrière en milieu rural a aussi travaillé sur des ouvrages valorisant les différentes races de vaches. Daniel Brugès est même devenu ambassadeur de la race Aubrac, c’est dire son degré d’implication !

 Voici une petite sélection de ses ouvrages :

Petits plats mijotés, nos recettes conviviales

Les mystères du Cantal

Vaches de nos régions

Promenade dans mon Auvergne

Au village de notre enfance

Facebook : Daniel Brugès.