Voilà un beau métier que celui de charron qu’exerce Alain Montpiedà Saint-Ours-les-Roches depuis une quinzaine d’années, à la suite d’une reconversion professionnelle. Cet héritier d’une longue lignée de charrons n’a donc pas vraiment forcé le hasard. Il effectua son apprentissage dans l’atelier de Roger Méténier, situé à Jenzat dans l’Allier, qui avait conservé à la fois l’activité et le savoir-faire.
Le travail d’Alain Montpied consiste principalement à réaliser ou à réparer des roues de charrettes destinées à l’attelage ou pour des automobiles anciennes antérieures à 1914. Mais la roue en bois peut également être destinée aux canons ou aux vélocipèdes.
Fidèle aux techniques anciennes de charronnage, il utilise beaucoup de frêne et d’acacia, bois connus pour leurs propriétés de résistance, achetés ou sciés afin de réaliser des planches et des plateaux d’épaisseurs différentes.
En 2016, le charron a participé pour la première fois aux Journées européennes du patrimoine. Une manière de faire découvrir ce métier insolite qui a subi de nombreuses évolutions. « Au départ, le charron utilisait le bois puis, dans les années 50, la roue est devenue totalement métallique. Le métier de charron a évolué vers la carrosserie industrielle. Il y a eu une perdition de ce métier à cause de l’évolution perpétuelle des matériaux », explique-t-il.
Alain Montpied présente également le dispositif, conçu par ses soins, qui consiste au cintrage du bois massif à la vapeur de façon artisanale. Une pièce collective, évoquant un globe terrestre, a été réalisée à cet effet et servira de support à la transmission des connaissances relatives à ce métier.