Une association de passionnés a restauré un vieux moulin sur un bras de la rivière Artière. Elle a également construit une boulangerie antique et son four servant à confectionner pain et brioches.

Le moulin de la Tranchère a élu domicile à Ceyrat, dans un écrin de verdure de 5 000 m2 situé entre l’arténium et les lotissements de Fontimbert. Depuis 1997, celui-ci est animé et entretenu par l’association Les compagnons du moulin de la Tranchère.

Les moulins, au même titre que les fontaines et les lavoirs font partie du patrimoine vernaculaire. « Nous sommes là pour faire revivre, entretenir et rénover mais cela ne suffit pas. Dans notre vision des choses, le patrimoine est quelque chose qui se partage et que l’on doit transmettre c’est pourquoi le site est toujours ouvert au public », précise Jean-Paul Brun, président de l’association.

Une boulangerie comme celles de Pompéi

Ce site compte deux bâtiments patrimoniaux que sont la boulangerie antique et le moulin. Dans une démarche d’archéologie expérimentale, les membres de l’association ont souhaité reproduire une boulangerie antique sur un modèle similaire aux nombreuses boulangeries de Pompéi. Une boulangerie antique a donc été construite en 2003.

Les grains de blé, placés au centre de la meule, sont écrasés entre deux pierres circulaires que l’ont fait tourner l’une sur l’autre. La meule située en bas, appelée meule dormante ou gisante, ne bouge pas alors que celle du haut, la meule volante ou tournante, est en mouvement. Les grains broyés sont rejetés sur les bords sous forme de farine.

Pour compléter l’ensemble, les bénévoles de l’association ont construit un four avec de l’argile et des briques réfractaires afin de stocker la chaleur qui peut atteindre jusqu’à 240 °.

Un moulin abandonné a refait surface

Le moulin, quant à lui, date du XVIIe siècle et cessera de tourner vers 1900. Celui-ci sera ensuite abandonné. « En 1997, il ne restait que des ruines. Pendant cinq ans, l’ambition de l’association a été de reconstruire le moulin avec du matériel de récupération. La roue du moulin a elle aussi été reconstruite par un menuisier professionnel », précise Jean-Paul Brun.

L’association récupère également des vieux outils du Moyen Age, principalement liés au chanvre et à la vigne, qui font l’objet d’une exposition. Les visiteurs pourront ainsi découvrir des pelles à enfourner, un vannoir, des lampes de mineurs, un peigne à chanvre ou encore des faux.

Le caractère atypique de ce lieu plonge les visiteurs hors du temps et crée une ambiance où chacun pourra se détendre en profitant du parc et de ses nombreux arbres fruitiers ou en buvant un verre à la table presque similaire à celle du roi Arthur.

Renseignements : 06 07 13 82 38.